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Planning du séminaire 2015

Séminaire 2015 : ateliers

Séminaire 2015 : créations

Séminaire 2015 : Assemblée Générale et Conseil Fédéral

Séminaire 2015 : plan d'accès

Présentation de créations :
"Mieterrano çaï e laï"

(Académie de Nice)

1. Mieterrano çaï e laï - gestation d'un ambitieux projet

Afin d'accompagner, de dynamiser et de valoriser les pratiques vocales collectives dans le cadre des chorales scolaires, la Fédération Nationale des Chorales Scolaires a été créée en 1996, fédérant et renfonçant le réseau des associations académiques. Chaque année, l'académie accueillant le séminaire annuel national organisé par la FNCS s'appuie sur les ressources de son territoire pour enrichir les contenus proposés aux représentants des associations académiques de chant choral, corps d'inspection, professeurs d'éducation musicale, partenaires... ainsi rassemblés. À l'occasion de la tenue du séminaire en mars 2015 dans l'académie de Nice, l'association chorale académique FARECI a commandé une pièce vocale au compositeur Philippe Franceschi.

Un cahier des charges précis a ainsi été établi pour la commande de ce projet par les membres de la FARECI. Plusieurs compositeurs ont fait des propositions dignes d'intérêt, mais un seul a été retenu pour la qualité de ses textes, la richesse de son écriture musicale dans le respect des traditions méditerranéennes loin de tout folklorisme. L'œuvre qu'il a composé s'intitule « Mieterrano çaï e laï », ce qui signifie Méditerranée ça et là.

2. « Mieterrano, çaï e laï » - le mot du compositeur : Suite de chants et de danses pour Chœur de Jeunes et Ensemble Instrumental.

Les musiques et les chants de « Mieterrano, çaï e laï » sont des rencontres. Des voix poétiques parties de Provence dialoguent avec les autres pays méditerranéens de l'Europe pour leur rendre hommage, les célébrer et les inviter. La voix principale des textes est celle de Frédéric Mistral, Prix Nobel de Littérature, souvent en provençal, mais aussi traduite dans les langues des pays interpelés. Les musiques originales composées pour ces textes ont un esprit méditerranéen influencé par les traditions rientales de l'Europe, au-delà même d'Istanbul. « Mieterrano, çaï e laï », par la rencontre de l'Orient et de l'Occident, clame que le partage et le mélange sont l'habitude et qu'avec le temps, ils ont façonné notre monde. En écrivant les musiques de « Mieterrano, çaï e laï » j'ai souhaité offrir aux jeunes, la possibilité de chanter en plusieurs langues, selon des traditions vocales et musicales différentes, et de découvrir la richesse et la complémentarité des différentes cultures provençales, corses, catalanes, grecques, roumaines, bulgares, hongroises,… Ces langues, chantantes en elles-mêmes, génèrent des mélodies expressives ou dansantes. Selon les traditions évoquées, la monodie devient polyphonie pour rassembler les énergies de tous et pour vivre le beau sentiment de porter un projet à plusieurs. Je souhaite que tous ces jeunes chanteurs trouvent leur place dans ces chœurs où la force de chacun est décuplée, et qu'ainsi ils comprennent qu'à plusieurs on peut enchanter le monde. En tout cas, c'est ainsi que F. Mistral invitait les jeunes au voyage en Méditerranée, pour que les nations se connaissent et fraternisent : « Tant de nations, diverses et méconnues, ô bonheur de la jeunesse ! »

3. « Mieterrano çaï e laï » - enjeux pédagogiques et culturels

Les chorales scolaire n'échappent pas à ce constat qui concerne les chœurs amateurs : quel que soit le répertoire, la signature vocale est la même et on chante Mozart avec la même voix que pour un gospel, un chant traditionnel ou une musique actuelle.La commande adressée à Philippe Franceschi visait l'objectif pédagogique suivant : conduire l'élève à expérimenter des vocalités plurielles grâce à une « œuvre-parcours » permettant d'explorer différentes traditions musicales en les reliant à la modernité de la création contemporaine. En apprenant les chants de « Mieterrano çaï e laï » et en les interprétant comme il convient de le faire, chaque élève du chœur explore les capacités de sa propre voix, en modifie le timbre selon les langues, expérimente des vocalités différentes mais complémentaires… Au terme de cet apprentissage, il parvient à une certaine maîtrise vocale qu'il expose à un public lors de la production en concert.

Du point de vue culturel, « Mieterrano çaï e laï » est constitué d'autant de portes ouvertes que de chants basés sur la tradition musicale des contrées bordant la Méditerranée du Nord jusqu'aux rivages de la Mer Noire. Du point de vue pédagogique, l'œuvre est centrée sur l'élève et sur les compétences qu'il peut se construire notamment dans le domaine de la voix et du geste : capacité à faire vibrer et résonner sa voix selon les diverses manières induites par les répertoires inclus auxquels l'œuvre fait référence.

Par ailleurs et comme toute œuvre chorale, « Mieterrano çaï e laï » permet aux professeurs d'éducation musicale de faire vivre à leur élèves certaines des valeurs de la République tout en les conduisant à chanter de une à trois voix égales ou mixtes. Ces deux occurrences s'appuient respectivement sur la fusion de la tessiture et des timbres féminins et masculins ou au contraire, sur la mise en exergue de leur spécificité. Le genre n'est pas nié pas plus que la situation vocale alimente les stéréotypes d'inégalité. Les deux sexes vocaux sont invités à se saisir de leurs spécificités vocales, à en prendre conscience, à accorder leurs timbres, à tirer parti de leur union sonore pour un résultat artistique qui dépasse le clivage et l'addition de leur singularité. De la même manière chaque élève, quelque soit sa confession religieuse et sa culture familiale, chante en solo, en petit groupe ou en chœur avec ses camarades, de confession identique, différente ou sans confession particulière.

Enfin, et parce que chaque élève chanteur est finalement une sorte de soliste au sein du chœur, « Mieterrano çaï e laï » est l'occasion pour l'expression individuelle d'apporter sa contribution à une expression collective qui la dépasse et en magnifie chaque élément.

4. « Mieterrano çaï e laï » - ouverture partenariale

Pour mener à bien ce projet fédérateur inter établissements et les trois manifestations qui permettront de présenter l'œuvre au public, la recherche de partenaires institutionnels et artistiques a été engagée. Le Conseil Général des Alpes Maritimes a apporté son soutien par le biais du prêt d'une salle. Le partenariat avec l'École de musique de Saint-Maximin la Sainte-Baume a permis de produire « Mieterrano çaï et laï » dans le cadre de la programmation officielle de « La Croisée des Arts ». L'œuvre de Philippe Franceschi sera également présentée en concert à l'Opéra de Toulon avec des conditions financières préférentielles dans le cadre de la signature d'une convention avec l'association FARECI. Enfin, la participation aux concerts du groupe professionnel AKSAK, spécialisé dans l'interprétation des musiques traditionnelles, en particulier celle des Balkans, aidera, nous en sommes sûr, nos élèves à porter, à travers la concrétisation de cet ambitieux projet, un nouveau regard sur le monde, en particulier celui si riche et divers de notre « mère » méditerranée.

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